La femme aux bijoux. Voilà comment, enfant, on m’a surnommé et ce pendant des années.
J’avais 4/5 ans et pas grand chose n’a changé depuis. Sauf le surnom peut-être … qui a muté en Diva !!
Yoga et bijoux, le perfect combo
J’aime les bijoux comme des ornements qui décorent, subliment, habillent le corps.
J’aime qu’ils racontent quelque chose, qu’ils suscitent de l’intérêt, qu’ils ouvrent à la discussion. Modifiables et interchangeables à l’infinie, en fonction de l’humeur, de la pratique et des besoins.
Des souvenirs rapportés de voyages lointains, des talismans comme des protections offertes, des précieux de mes aïeules, mes grigris à moi sont aussi parfois chinés dans des brocantes. Il sont tous une signification, ils veulent tous dire quelque chose et je sais pourquoi je porte l’un ou pas l’autre certains jours.
Souvent de peu de valeur, mais en ont une inestimable à mes yeux.
Yoguer avec mes bijoux a donc toujours été normal. Ils s’adaptent à ma pratique et changent en fonction des saisons. En revanche, il m’arrive de m’en délaisser de certains sur le tapis, en souvenir de cette dent que j’ai cru me casser en me cognant un pendentif dessus en uttanasana et ces orteils impossible à crocheter convenablement avec une bague trop imposante à la main en utthita padangusthasana (j’adore ce mot !!).
Mes précieux de Diva
Pour ma part je fais toujours 3 noeuds 3 voeux à ceux qui se nouent à mon poignet ou à ma cheville. Si ça marche ? Ils se cassent suffisamment longtemps après les y avoir mis pour ne pas me souvenir avec exactitude de mes voeux, mais j’ai tout de même envie de vous dire OUIIIIII !!
J’ai également depuis toujours une fascination pour les effigies religieuses. Que ce soit les croix, les ex votos, les colombes, les mains, les yeux, l’artisanat autour du culte quelqu’il soit me fascine, m’envoûte, me porte. Je crois profondément et viscéralement en plus grand que nous, en l’Univers, pas en une religion. Alors j’accumule avec passion, toutes ces effigies religieuses chargées de sens et d’amour. Toutes ces médailles et breloques, autour de chaines de plus en plus imposantes et brinquebalantes. Et puis ces malas de moines tibétains en bois bruts ultra austères au milieu de ceux plus bijoux et ultra rock and roll de Moon Sauvage.
Mais je ne suis pas la seule !
Et effet, comme j’ai souvent croisé des profs de yoga avec autant d’apparats, j’ai voulu donner la parole à deux d’entre elles.
Ainsi Victoire et Alexandrine nous parlent de leur grigris, talismans et autres qui les accompagnent partout. Y compris sur leur tapis de yoga.
Professeure de vinyasa flow à Paris, Alex est connue pour son énergie solaire, son sens du partage et ses playlists envoûtantes. Ultra dynamique et éclectique, elle organise des ateliers d’Art Yoga, des training You Are The Master et anime des sessions yoga & talks avec La Clique.
Alexandrine, d’où viennent tous tes grigris ? Les as-tu rapporté de voyages, t’ont-ils été offert… Quelle sont leurs histoires ?
Tous mes bijoux sont des petits cadeaux que je m’offre. Très souvent en voyage ou dans des boutiques qui prônent le homemade et qui chinent des petites merveilles insolites.
J’ai du mal à porter de la haute joaillerie et préfère la fantaisie ou l’ethnique, éphémère et authentique.
Ils sont accessibles et adaptés à mon mode de vie. Car j’ai la flemme d’enlever mes bijoux quand je dors ou me baigne.
J’aime les bijoux ethniques, structurés ou géométriques. J’adore l’asymétrique, je porte rarement la même boucle d’oreille d’une oreille à l’autre.
Tous mes bracelets, je les porte au poignet et à la cheville droite. Généralement ce sont des cadeaux offerts ou des cadeaux que je m’offre. Un coup de cœur ou comme en rituel pour me féliciter ou m’encourager dans mon quotidien ou lors d’un passage.
Les précieux d’Alexandrine
Je porte au cou un collier qu’une amie m’a offert lors de ma reconversion pro dans le yoga. Une médaille avec un oeil, j ai une passion pour les yeux, et j’y ai ajouté la bague de fiançailles de ma grand mère maternelle. Une façon symbolique pour moi de me connecter aux femmes de ma famille. Et qui m’a aidé à m’ancrer, et à réincarner qui j’étais, le jour où j’ai perdu pied, lors d’une rupture extrêmement difficile.
Sans chercher à l’esthétique, je collectionne et j’accumule ces cadeaux au poignet et à la cheville. Un gros goubliboulga.
Certains se cassent, d’autres s’ajoutent : j’aime bien ce côté vivant en mouvement 🙂
Alexandrine, en quoi les porter est important ? Agissent-ils comme des talismans, des protections ou est-ce purement esthétique ?
Certains bijoux représentent des étapes de ma vie, que j’ai encodé de certaines valeurs ou émotions (un mini rituel avec une intention).
En un clin d’œil je me connecte à l’énergie matérialisée par ce bijou.
Mes boucles d’oreille sont très souvent esthétiques. J’aime avoir des formes géométriques, un peu psychédélique qui se laissent deviner sous mes cheveux.
Mes bracelets de cheville sont comme des partenaires dans ma manière de me mouvoir, de marcher, d’allonger mes jambes. Je me sens princesse orientale et j’adore cette attitude. Surtout quand je danse en tapant du pied sur de l’électronique et que les chainettes répondent en sonnette 🙂
Alexandrine, peux-tu vraiment pratiquer le yoga avec ou dois-tu les retirer ou juste certains ?
Je n’enlève jamais mes bijoux quand je pratique. Ils sont adaptés à mon mode de vie.
Quand j’achète un bijou, il doit toujours être confort et épouser ma liberté de mouvement.
Par exemple mes colliers sont souvent ras du cou pour éviter de tomber sur le visage la tête en bas. Ou swinger de gauche à droite.
C’est à Marseille qu’on retrouve Victoire, professeure de Vinyasa-Ashtanga. Passionnée par la philosophie indienne, la lithothérapie, les mantras et la médecine holistique. Ancienne styliste, ultra créative, elle touche à tout au niveau design et création en y ajoutant sa touche lumineuse et positive.
Victoire, d’où viennent tous tes grigris ? Les as-tu rapporté de voyages, t’ont-ils été offert… Quelle sont leurs histoires ?
Mes bijoux viennent d’un peu partout, ils ont tous une histoire.
Je n’aime pas la joaillerie, je préfère mille fois les fantaisies ou les bijoux artisanales ramenés de mes périples d’où je rapporte toujours un nouveau bracelet qui va rejoindre les autres. Toujours une petite bricole à moins de 5€.
Ils proviennent des lieux qui me sont chers : Marseille ma ville, Beyrouth (dont je suis originaire), la Corse (d’où vient mon amoureux), Formentera (cette ile que j’adore), Ibiza, Goa et Saint Tropez (où j’irai vivre un jour).
Les précieux de Victoire
Je porte des bracelets tressés en tissu que j’ai moi même crée, et que je vendais. Anciennement styliste, j’adore la création et elle tient toujours une part importante dans ma vie ❤️. Et puis ceux en pierres naturelles ou en petites perles multicolores que j’adore.
Egalement des bijoux avec des yeux de protection rapportés du Liban ou celui provenant de la boutique corse Casanera
Egalement, les bracelets de la marque Monoki, sans doute une de mes marques préférées. Je suis fan du travail et de l’univers de Diane – sa créatrice, pour laquelle j’ai retravaillé son logo … je pourrais acheter tout ce qu’elle fait !!
Tout comme pour ces deux marques marseillaises : Mon Précieux Gem, pour ses bracelets en perles et Charlet d’où vient la bague offerte, par mon chéri.
Aux chevilles, des bracelets brésiliens acheté tout récemment à Formentera. Un bracelet péruvien Watana, acheté sur une plage à Marseille, sur lequel j’ai accroché de petites breloques ramenées de voyages. Comme ce symbole OM acheté à Goa, en Inde et que j’adore.
Et enfin ces 6 bracelets en jonc boudhistes offerts, il y a 4 ans par ma fille, ma mère et ma belle mère. Je ne les ai jamais enlevé depuis.
Peut être que si j’aime autant accumuler les bijoux c’est sans doute à cause de mes origines libanaises 😉
Victoire, en quoi les porter est important ? Agissent-ils comme des talismans, des protections ou est-ce purement esthétique ?
J’aime les bijoux souvenirs, ceux qui ne coûtent rien mais qui ont une valeur de cœur, chers à mes yeux. Ces grigris qui me rappellent et me ramènent à un lieu, un moment, une émotion …
J’adore les yeux de protection, comme celui offert par mon papa lors d’un voyage fait à Beyrouth au Liban, notre pays d’origine. Il y a beaucoup de bijoutiers au Liban, les libanaises adorent les bijoux et les accumulent. Et les petits yeux de protection sont un symbole important là-bas, sans doute à cause de l’histoire de ce pays
Les symboles, comme celui de Peace and Love, sont aussi très importants pour moi.
C’est d’ailleurs mon symbole préféré je pense. A tel point que je l’ai tatoué sur mon pied aussi.
Mon bracelet en labradorite agit comme une protection. La labradorite est ma pierre préférée, elle est la pierre des thérapeutes. On en voit souvent sur les bureaux des osthéopathes, des psy etc … car elle fait barrière avec les énergies des autres. Je vois des élèves toute la journée, cette pierre me permet de ne pas absorber les énergies de mes élèves.
Selon mes humeurs aussi, j’aime souvent changer de boucles d’oreilles aux oreilles, j’ai 5 trous, je peux donc m’amuser 😉.
Victoire, peux-tu vraiment pratiquer le yoga avec ou dois-tu les retirer ou juste certains ?
Les bracelets de poignet et de cheville ainsi que les bagues ne me quittent jamais !
Je dors, je me lave et je pratique avec !!
Impossible de les enlever ce serait comme m’amputer d’une main ! Ils ne me gênent absolument pas, je me sens bien avec eux, ils font partis de moi💕
Je pratique aussi avec les colliers et les boucles d’oreille .
Cependant, il peut m’arriver d’enlever mes colliers quand je fais de l’ashtanga. Car c’est vrai qu’ils me gênent parfois, mais c’est tout !
Et vous alors ?
Est-ce que les vacances et l‘été ne vous donnent pas envie de vous parer de bijoux rapportés d’artisans locaux ou de bord de mer ? Et d’essayer de pratiquer avec ?
Histoire de voir si ces précieux vous donnent une force supplémentaire. Un apaisement, ou une plus grande maitrise de votre énergie ?
Belle journée,
Delf